Matinée du 8 décembre 2021

La mise en place de centres d’archivage et de distribution de données sismologiques comme celui de Résif a révolutionné la sismologie en tant que science basée sur l’observation. Une masse considérable d’enregistrements des murmures de la Terre est aujourd’hui librement et facilement accessible, ouvrant de nouvelles perspectives de recherche dans tous les domaines de la sismologie. Même s’ils sont conscients de l’importance des centres de données dans leurs travaux, les plus jeunes chercheurs ne savent peut-être pas qu’en France et en Europe, cette possibilité d’accéder à toutes les données est récente – moins de 10 ans – et qu’elle doit beaucoup aux équipes d’ingénieurs qui ont construit les centres de données, et en premier lieu à Catherine Péquegnat pour celui de Résif.

Catherine Pequegnat est partie la retraite en juillet 2020. La demi-journée qu’ISTerre consacrera aux bases de données sismologiques en l’honneur de Catherine permettra de retracer l’historique des centres de données sismologiques, de Iris-DC aux Etats-Unis jusqu’à l’infrastructure distribuée Eida des centres européens, et Résif-DC qui en est la composante française. Les réussites, mais aussi les difficultés des collaborations entre chercheurs et ingénieurs, et entre ingénieurs de différentes structures et de différents métiers seront également abordées. Enfin, une perspective sera ouverte vers l’intégration de nouveaux types de données encore plus massives, qu’elles proviennent des réseaux large-N (réseaux de « nodes ») ou des systèmes de fibres optiques.

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