Dans la nuit du 5 au 6 février 2023, un tremblement de Terre de magnitude 7,8 a secoué la région frontière entre la Turquie et la Syrie, suivi d’un autre séisme de magnitude 7.7 neuf heures plus tard. Ces séismes ont rompu sur des failles, dont la faille Est Anatolienne, située à  la jonction des plaques arabique et anatolienne, et du bloc Sinai. Dans les jours et semaines qui ont suivi, de nombreuses répliques, dont certaines de forte magnitude, ont contribué à aggraver la situation, faisant au total plus de 50 000 morts et plus de 34 milliards d’euros de dégâts (bilan au 28 février 2023).

Au fil des jours, un travail collaboratif a été mené par les sismologues de Résif dans de nombreux laboratoires pour avancer dans la compréhension des séismes, déterminer les failles qui ont rompu et la profondeur et l’étendue des ruptures, les processus de déformation à l’œuvre, l’évolution des répliques… La cellule post-sismique de l’Institut national des sciences de l’Univers du CNRS a été activée afin de centraliser les contributions qui ont été mises à disposition des collègues turques et syriens.

Dès le lendemain du premier séisme, la communauté scientifique Résif a été largement sollicitée par les journalistes pour commenter l’évènement, puis les répliques qui ont succédé. Des dizaines d’interviews ont été accordés aux journaux et médias divers (y compris turcs), qui ont pu s’appuyer par ailleurs sur le site web l’ObservaTerre de Résif pour une première approche de ces phénomènes.

Au travers de cette catastrophe sans précédent, c’est aussi et une nouvelle fois la question de la prévisibilité de tels phénomènes qui se pose. Les modèles d’aléa et de risque sismiques en Europe, présentés en avril 2022 sur ce site, ont pris tout leur sens.

En savoir plus

  • L’ObservaTerre – LIEN
  • Nouvelles évaluations d’aléa et de risque sismiques en Europe – LIEN
  • AFP Factuel – 15 février 2023 : “Non, il n’est pas possible de prédire les séismes” – LIEN

 

Déplacements horizontaux calculés par corrélation d’images optiques en utilisant le service GDM-OPT-ETQ de FormM@Ter implémenté sur Geoazards Exploitation Plateform © CNRS/EOST et ESA/SAT.

Déplacements horizontaux calculés par corrélation d’images optiques en utilisant le service GDM-OPT-ETQ de FormM@Ter implémenté sur la plateforme d’exploitation d’images satellites Geoazards Exploitation Plateform © CNRS/EOST et ESA/SAT.