L’année 2020 est une année de transformation pour l’écosystème web Résif. Outre le présent site web mis en ligne le 9 juin, les évolutions concernent plusieurs sites et portails satellites.

Au sein de Résif, une nouvelle version du portail d’accès aux données sismologiques Résif est en cours de développement. Ce portail est destiné aux sismologues et plus généralement à toutes personnes souhaitant accéder aux données. Il permet d’explorer visuellement les réseaux et les stations dont les données sont distribuées par Résif. Il offre également différents webservices permettant d’accéder aux (méta)données. Une fusion des sites web franceseisme.fr et renass.fr est également en cours dans le cadre de l’Action transverse sismicité de Résif. Le nouveau site web diffusera notamment  les produits issus des données de Résif et axés sur la connaissance de la sismicité française et de l’aléa associé.

Autour de Résif, c’est d’abord un site web Epos-France et la base de données des failles potentiellement actives en France métropolitaine (IRSN) qui voient le jour. La base de données SisFrance (IRSN, BRGM, EDF) est, quant à elle, de nouveau en ligne après plusieurs années d’interruption.

Le nouveau site web Epos-France

Le site web de EPOS-France

www.epos-france.fr

a ouvert simultanément avec le nouveau site web Résif, le 9 juin 2020.

EPOS, European Plate Observing System, est une infrastructure de recherche européenne en charge de l’intégration de données en Sciences de la Terre, à partir de services préexistants en Europe. La finalité d’EPOS est de permettre le développement d’une recherche multidisciplinaire novatrice pour une meilleure compréhension des processus physiques et chimiques de la Terre solide.

EPOS-France se place délibérément dans un contexte d’ouverture des données de la recherche. Une large partie du site web qui vient d’être mis en ligne est dédiée à l’accès aux données et services offerts par EPOS, et par les acteurs français du domaine. Le site et les données sont principalement destinés aux acteurs de la recherche, et sont également ouverts au grand public.

Résif est porteur des contributions françaises à différents Thematic core services : TCS Seismology et TCS GNSS Data and Products. Il distribue également des données des domaines des TCS Volcano Observations et TCS Near-Fault Observatories.

Contact

Helle Pedersen (helle.pedersen [at] univ-grenoble-alpes.fr)

Page d'accueil du site web Epos-France mis en ligne le 9 juin 2020

Page d’accueil du site web Epos-France mis en ligne le 9 juin 2020 © Epos-France – Aller sur le site

La BDFA : base de données des failles potentiellement actives (IRSN)

L’IRSN publie le 10 juin 2020 la base de données des failles potentiellement actives du territoire français métropolitain (BDFA)

bdfa.irsn.fr

Il s’agit d’une synthèse de connaissances visant à recenser les failles connues et susceptibles de produire des séismes dans le futur. En effet, identifier et caractériser les failles ayant eu une activité dans les temps géologiques récents est une étape fondamentale pour évaluer l’aléa sismique. Dans le cadre de la sûreté nucléaire, cette démarche est notamment préconisée par les guides tels que la règle fondamentale de sûreté (France) ainsi que ceux de l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA) ou de l’agence américaine de régulation nucléaire (US NRC).

La BDFA est une représentation cartographique des failles potentiellement actives du territoire français métropolitain, classées selon l’âge des derniers mouvements observés. Elle résulte d’une synthèse des connaissances bibliographiques incluant les cartes géologiques, les publications et les rapports scientifiques disponibles en 2014. Le champ d’investigation de la synthèse réalisée a été principalement focalisé sur les failles cartographiées sur plus de 10 km de longueur en surface et dont toute ou partie se trouve dans un rayon de 50km autour des installations nucléaires de base. Cette base de données est une photographie d’un état des connaissances à un moment donné (2014) ; il est ainsi possible que des séismes se produisent dans le futur sur des failles non identifiées dans la base de données. A titre d’exemple, ce fut le cas pour le séisme survenu le 11 novembre 2019 sur la commune du Teil qui s’est produit sur une telle faille, nommée la faille de Rouvière. Il est toutefois à noter que cette faille appartient au faisceau de la faille des Cévennes, dont certains segments sont considérés comme potentiellement actifs dans la BDFA (faille des Cévennes, Faille de Saint Montan et faille de Marsanne).

La BDFA complète la base de données NeoPal (accessible via le site Géorisques) des indices de déformation récente et a vocation à être étendue à l’ensemble du territoire métropolitain. Un tel travail est aujourd’hui en cours au sein de l’Action transverse sismicité de Résif. Les premiers résultats des travaux menés sont présentés actuellement dans le cadre d’une conférence dédiée.

L’élaboration de cette base de données, réalisée à l’IRSN, a bénéficié du soutien du Ministère de la transition écologique et solidaire.

Contact

Hervé Jomard (herve.jomard [at] irsn.fr) et Edward Cushing (edward.cushing [at] irsn.fr), IRSN

En savoir plus

 

Page d'accueil de la base de données des failles potentiellement actives en France métropolitaine

Page d’accueil de la base de données des failles potentiellement actives en France métropolitaine (BDFA) mise en ligne le 10 juin 2020 © IRSNAller sur le site

Remise en ligne de la base de données SisFrance (IRSN, BRGM, EDF)

Connaître notre passé sismique est indispensable si l’on souhaite appréhender l’ampleur et les effets des séismes susceptibles de se (re)produire sur le territoire. Afin de compléter les données instrumentales telles que celles acquises actuellement par Résif et qui ne renseignent la sismicité de la France que sur quelques dizaines d’années, il faut se tourner vers les disciplines de l’histoire (sismicité historique) et des sciences de la Terre (paléosismicité).

Dès 1975, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), Electricité de France (EDF) et l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) ont relancé un vaste programme de caractérisation de la sismicité historique de notre pays par la recherche et l’analyse des témoignages sur les tremblements de terre, conservés dans nos archives (nationales, locales ou privées). Ces témoignages constituent la base de la macrosismicité, c’est-à-dire la sismicité dont les effets peuvent être décrits.

La base de données nationale macrosismique de la sismicité historique et contemporaine SisFrance

sisfrance.irsn.fr

fournit au travers de son site web des données essentielles et couvrant une période de plus d’un millénaire. A partir de 1921 et jusqu’en 2007, une partie des données du Bureau central sismologique français (membre de Résif) viennent compléter les données recueillies par le consortium. Mise hors ligne durant plusieurs années suite à un piratage informatique, cette base de données est de nouveau accessible en 2020 via un site web en cours de refonte.

Contact

Hervé Jomard (herve.jomard [at] irsn.fr), IRSN